À quel point j’envie les candidats d’OD

Ça faisait des lunes que je n’avais pas écouté Occupation Double genre que la dernière fois, Marie-Pier Morin était dedans, ça vous donne une idée. Bref, je me la jouais intellectuellement supérieure en boycottant cette émission mais cette année, je suis forcée d’admettre que je suis hooked en titi mais pas pour les raisons que vous pensez. Les candidats n’ont pas plus de charisme qu’il le faut et y’ont l’air de trouver le temps pas mal long mais je les envie en tabarnouche pareil.

Ça fait quand même drôle que je vous dise ça puisque je suis une maman mariée qui habite dans un bungalow de St-Eu, je suis loin d’avoir le profil OD pis c’est bien correct. Je les envie de ne pas penser à la COVID, genre jamais. Non mais quel rêve que de passer sa journée sans mentionner le virus, sans se tenir à deux mètres d’autrui et de pouvoir se faire des câlins à tout bout de champ. Je rêvasse à ces jours lointains où il était tout à fait normal de manger de la fondue entre amis et de crier: ” Faut que t’embrasse la personne de gauche vu que t’as échappé ton brocoli dans le bouillon”. Avoir été à OD, j’aurais voulu que tous mes repas soient sous forme de buffet, j’aurais bu dans les cannettes de Bulles de nuit de tout le monde pis j’aurais emprunté le lipgloss de Naadei just because I can. On est à des années lumières de l’époque où on demandait à quelqu’un s’il était dédaigneux avant de prendre une bouchée avec sa fourchette, ou même de frencher un inconnu à pleine langue sans penser aux microbes qui habitent sa cavité buccale.

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ENFIN UN PEU DE PIQUANT #odcheznous

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Je les regarde aller, à tous les soirs depuis des semaines et j’envie leur insouciance et l’absence quasi-totale du risque de contamination. J’aurais fait les deux semaines de quarantaine dans une chambre d’hôtel juste pour avoir un p’tit break d’angoisse. J’aurais feint l’amour juste pour rester le plus longtemps possible dans cette zone aseptisée; tout le monde aurait été dans mes tops de manière opportune. Bref, ça me fait du bien de regarder des êtres humains s’enlacer et se donner des becs sur les joues quand bon leur semble.

C’est con hein mais j’envie ces quelques inconnus qui se sont retrouvés confinés ensemble sans avoir une épée qui leur pendouille au-dessus du crâne. C’est léger, un peu futile mais étrangement réconfortant. J’suis rendue là gang. J’suis rendue là.

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