La journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme: aujourd’hui et tous les autres jours de l’année

Le trouble du spectre de l’autisme est fréquent et bien que 1,4% de la population québécoise soit dans le spectre, les services demeurent encore beaucoup trop inaccessibles. Contrairement à ce que bon nombre de personnes puisse penser, l’autisme ne s’attrape et ne se développe pas suite à un vaccin. Maintenant que c’est clair, ce trouble est encore méconnu de l’ensemble de la population. Bien que les critères de diagnostics soient précis, bien des gens croient, à tort, que les gens vivant dans le spectre sont soit des génies ou des personnes avec un intellect moindre que la moyenne. Ceci est également faux. Le spectre est un vaste continuum et les personnes vivant avec un TSA peuvent avoir autant une déficience intellectuelle moyenne, sévère, profonde, légère, aucune ou au-dessus de la moyenne. Certains sont non-verbaux alors que d’autres sont verbomoteurs, y’a pas qu’un modèle d’autisme et c’est le premier pas vers une acceptation totale des personnes vivant dans le spectre.

De la petite enfance à l’âge adulte

Certains reçoivent leur diagnostic dès la petite enfance alors que d’autres, débutent leur investigation à l’âge adulte et parviennent enfin à mettre en mots comment ils se sentent depuis toujours. Je pense notamment à l’humoriste Louis T. qui est d’ailleurs porte parole d’AUTISME SANS LIMITE. Depuis, plusieurs personnalités sont sorties du placard et tentent du mieux qu’ils peuvent de vulgariser le trouble du spectre de l’autisme pour les neuro-typiques que nous sommes. Il est primordial que la population soit davantage éduquée et informée afin d’ouvrir la porte à plus de ressources, de travail et d’opportunités pour les personnes vivant dans le spectre. Si vous saviez à quel point il n’y a rien en ce moment. Charles Lafortune a d’ailleurs créé une super série sur la fin de la scolarisation de son fils et le néant qui l’attend après 21 ans.

Je vous suggère également l’excellente série Atypique sur Netflix qui traite le sujet avec beaucoup de justesse et d’empathie. On y suit le quotidien d’un jeune adulte vivant dans le spectre sans déficience intellectuelle avec toutes ses forces et ses défis sans oublier la dynamique familiale particulière que cela peut apporter. C’est à en pleurer de beau et de vrai.

Où sont les femmes?

Depuis le début de ma carrière je constate que les femmes sont très rarement au coeur des recherches et des discussions lorsque nous parlons de l’autisme. Mais où sont les femmes? Ces dernières peuvent également vivre dans le spectre mais leur prévalence est de 1 sur 165 vs 1 sur 42 pour les garçons. Il peut également être difficile de diagnostiquer une fille étant donné le rôle sociétaire que lui donnons. Dès sa petite enfance, la jeune fille est appelée à materner, à faire preuve d’une plus grande sensibilité et d’être plus proche de ses émotions. Nous la conditionnons ainsi. Certaines personnes vivant dans le spectre se fondent dans le moule, apprennent les comportements socialement acceptables et combattent leur vérité quotidiennement. Il est notre devoir en tant que société de tout mettre en place pour que tous et toutes puissent vivre dans un environnement inclusif loin des regards méfiants et des jugements.

Ouvrons nos horizons aujourd’hui et tous les autres jours de l’année. Informez-vous, lisez sur le sujet et posez des questions, vous n’en tirerez que du bon!

Voici quelques liens intéressants afin que vous approfondissiez vos connaissances sur le sujet:

https://www.autisme.qc.ca/tsa.html

https://saccade.ca/

https://www.leslibraires.ca/recherche/?s=autismehttps://www.leslibraires.ca/recherche/?s=autisme

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