L’anxiété chez nos enfants, un mal à ne pas prendre à la légère et quelques outils pour tenter de l’atténuer

*À noter que ce billet aborde les épisodes d’anxiété que peuvent vivre certains enfants et non pas de troubles anxieux

J’ai toujours été anxieuse. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai une petite boule de logée bien confortablement dans ma poitrine. Aujourd’hui, j’ai 35 ans et j’apprends encore à vivre avec et non pas sans aide. Je peux donc très bien comprendre nos enfants qui sont pris avec cette même petite boule qui prend de plus en plus de place dans leur corps de môme.

Je mets mon chapeau d’intervenante, en ce mercredi de tempête, pour vous donner quelques pistes qui vous permettront d’accompagner vos flos dans tout ce qu’ils vivent depuis 22 mois. Je suis témoin de l’impact de la pandémie sur mes enfants et ceux que je côtoie au quotidien dans le cadre de ma profession et ces contre-coups ne sont pas à prendre à la légère.

Accompagner avec bienveillance son enfant qui vit un épisode d’anxiété

1. Rassurer au lieu de minimiser

Nous avons souvent tendance, comme adultes, de minimiser les craintes de nos enfants en leur disant qu’à leur jeune âge, ils ont la vie facile, que les ”vraies” responsabilités viennent en vieillissant. Gardons en tête que nos enfants ont vécu de grandes coupures avec leurs différents réseaux dans les derniers mois; la garderie ou la classe fermée, les camarades qui s’absentent, plus de gardiennage par les grands-parents et j’en passe. Nos enfants sont de vraies éponges émotionnelles et ont emmagasiné une partie de notre stress face à la situation dans laquelle nous sommes coincé.e.s depuis mars 2020. Ainsi, les craintes de nos p’tits sont légitimes et valides et nous devons les rassurer quant aux différentes éventualités. Malgré nos propres incertitudes, il est important de tisser un filet de sécurité autour de nos enfants et n’hésitez pas à aller chercher de l’aide si vous vous sentez dépassé.e.s par les événements.

Voici une petite vidéo qui explique très bien ce que peuvent vivre nos enfants dans ce contexte exceptionnel:

2. On remplace les nouvelles à la télé ou à la radio par une émission éducative ou un balado ludique

Je parlais justement de ça avec une amie il y a quelques jours et j’ai réalisé que mon besoin d’être informée a malheureusement outre-passé celui de divertir mes enfants. Je m’en suis rendue compte alors que mon enfant de 5 ans me chantait la chanson thème de l’émission de Bernard Drainville et qu’il me posait des questions très spécifiques concernant la situation. C’est à ce moment que j’ai changé mes habitudes pour le bien-être de mes enfants. Informer oui mais choisissons les informations que nous leur transmettons en fonction de leur âge et de leur maturité émotionnelle.

Voici un lien vers le nouveau balado d’Arthur l’aventurier, disponible gratuitement sur l’application Ohdio de Radio-Canada: https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7101/arthur-laventurier-australie-animaux ou le balado super intéressant d’Espace pour la vie: https://espacepourlavie.ca/balados-jeunesse-espace-pour-la-vie

3. Oui pour les objets sensoriels!

Nous avons tendance à penser que les objets sensoriels sont très nichés mais au contraire, nous-mêmes comme adultes utilisons différents outils qui stimulent nos différents sens et ce, tout au long de la journée parfois sans même nous en rendre compte. Pas besoin de casser votre cochon pour ça, je trouve la plupart de mon matériel dans les magasins du dollar, dans les friperies ou encore parmi le stock que j’ai déjà à la maison.

Je vous donne quelques exemples ici:

  • Projecteur d’étoiles sur Amazon
  • Diffuseur huiles essentielles dispo pas mal partout (même sur Marketplace)
  • Bouteilles sensorielles
  • Massages et/ou pressions profondes selon les préférences de votre enfant
  • Sac magique

4. La routine c’est plate mais ça aide!

Nous n’avons pas le contrôle sur grand chose en ce moment alors il est important d’essayer de conserver un semblant de routine à travers ce chaos (dans la mesure du possible bien entendu). Je l’ai vécu dernièrement alors que nous avions eu la visite du fameux C. et que nous étions isolés à la maison pour quelques jours. Nous avons tout de même pris le temps de faire le calendrier à tous les matins, d’établir un certain horaire afin que les enfants puissent avoir certains repères. Nous n’étions pas trop mal en point alors ça aide mais vous comprenez le principe. La clé: la constance!

La routine du dodo n’est pas également pas à négliger. J’adore le jeu Avant d’aller au lit de Pomango qui nous permet de faire le survol de la journée, de souligner les bons coups et ouvre également la porte aux différentes inquiétudes qui peuvent ronger nos p’tits. Vous sentez vos enfants anxieux, voici ce que vous pourriez ajouter à la routine pour favoriser leur sommeil et ainsi leur permettre de bien récupérer et d’éviter de tomber dans le cercle vicieux de fatigue –> anxiété:

  • Bain calme (bombe de bain, mousse, sels de bain etc…) + lumière tamisée si l’enfant accepte
  • Crème hydratante (les p’tites odeurs sucrées sont bien populaires chez moi)
  • Serviette ou pyjama dans la sécheuse quelques minutes avant de l’enfiler
  • Histoire, scénario social ou jeu Avant d’aller au lit
  • Musique douce (J’ADORE la playlist de pluie sur Spotify)
  • Massage/pressions profondes/loup/projecteur d’étoiles (voir objets sensoriels)

5. On ne garde pas ça pour nous

Nous avons déjà notre lot à gérer, on ne peut tout porter à bout de bras d’où l’importance de bien s’entourer. Comme intervenante en milieu scolaire, je trouve toujours très pertinents les échanges réguliers avec les parents d’un élève qui vit notamment des épisodes d’anxiété. Plus nous avons d’infos, plus les morceaux du casse-tête s’encastrent. Lorsqu’un moyen semble fonctionner à la maison, n’hésitez pas à en faire part à l’école ou au milieu de garde, et vice-versa! Les besoins des enfants sont primordiaux et c’est grâce à cette collaboration que nous parviendrons à de beaux résultats.

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N’hésitez pas à consulter votre médecin de famille (si vous en avez un.e bien sûr *soupir*), le/la pédiatre de votre enfant, un.e psychologue spécialisé.e en petite enfance ou même de vous rendre à l’urgence si vous êtez inquiet.ète.s de l’état de votre enfant ou si ce dernier verbalise des idéations suicidaires.

Ressources:

https://www.ordrepsy.qc.ca/

https://suicideactionmontreal.org/

https://www.fondationteljeunes.org/Fondation-Tel-jeunes/A-propos/Generations/LigneParents

https://www.teljeunes.com/Accueil

Lectures intéressantes:

Anxiété: la boîte à outils

Je vous invite également à suivre Ma Banlieue sur Instagram:

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