Nous en sommes au jour 2, ici dans les Basses-Laurentides, et je ressens déjà l’épuisement chez l’ensemble de mes amis parents. Nous avons rapidement réalisé qu’il est franchement impossible de travailler voire d’avoir un quelconque rendement professionnel quand nous devons gérer deux rencontres sur Meet en simultané dont un enfant de 5 ans que je ne peux absolument pas laisser seul avec un ordi. Juste hier, j’ai fait presque 4000 pas juste en déplacement entre le bureau situé au sous-sol et la cuisine où se trouve mon plus jeune. Entre les pauses, les déconnexions, les problèmes techniques et l’aide sporadiqu, je n’ai pratiquement pas eu le temps de m’installer à mon tour pour bosser. J’ai beau trouver ça dur malgré l’ensemble des privilèges dont je jouis, je ne peux m’empêcher d’être émue par la capacité inouïe d’adaptation de nos enfants.
“Ferme ton micro”
Alors qu’ils sont privés de toute vie sociale, voilà que nos p’tits cocos sont maintenant tenus de fermer leur micro. Ah cette gestion du fameux micro faute de quoi 20 enfants de 5 ans racontent des anecdotes en même temps sans oublier la présentation exhaustive de chacun de leurs animaux domestiques et les 118 toutous avec qui ils cohabitent. L’école à distance n’est pas une nouveauté ici comme j’ai travaillé à l’école virtuelle l’année dernière en plus de la fermeture de la classe de mon plus jeune un peu avant les fêtes mais il n’en demeure pas moins challengeant pour ces enfants qui relèvent pourtant le défi qu’est l’école en ligne avec brio! On a souvent parlé de résilience dans les derniers mois et je suis d’avis que nos minis remportent la palme. Du jour au lendemain, leur routine a été chamboulée, leurs récréations passées à construire des forts, à jaser ou à jouer au soccer dans la neige leurs ont été enlevées et ils sont maintenant tenus de faire leur cours d’éduc dans le sous-sol devant un écran. Chapeau les grand.e.s!
“Plus grands que nous”
Je suis aux premières loges, assise tout juste à leurs côtés, et je les trouve magnifiques. Mon p’tit qui n’avait jamais travailler à l’ordi, être capable de se débrouiller avec les différentes options qu’offre l’application, ma grande qui s’installe dans le bureau en bas avec tout son matériel fin prête à travailler et ce, malgré sa rigité et ses réticences face à la nouveauté. Pendant que nous, les adultes, sommes en train de nous arracher la face sur la place publique tellement nous sommes envahis par cette panini, nos p’tits, eux, font preuve d’une grande sagesse malgré tout. C’est dur, c’est dur en tabarnouche mais je voulais prendre ce p’tit moment pour souligner les efforts et la force de nos enfants qui se connectent, jour après jour, avec leur enseignant.e, leurs camarades de classe, heureux.ses de partager leur collation avec celleux qui partagent leur quotidien en présentiel (ouf ce mot). Bref, j’ai ravalé un peu de mon chialage ce matin et j’ai pris un moment pour féliciter mes minis qui se sont adaptés et ce, sans broncher (ou presque)!
Bravo les enfants
Parce que le ciel n’est pas toujours bleu
Malgré ces beaux mots, il ne faut pas négliger la santé mentale de nos enfants durant cette rude épreuve pour elleux qui aura certainement de nombreuses répercussions sur leur développment socioaffectif c’est pourquoi je vous propose quelques ressources importantes pour les familles québécoises:
https://www.teljeunes.com/Accueil
https://www.ligneparents.com/LigneParents
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