COVID-19, les réseaux sociaux et les gens

Ce matin, j’ai effacé Facebook et Instagram de mon téléphone. Petit geste drastique et nécessaire pour le bien-être de ma santé mentale. C’est de la pure folie. Depuis la conférence de presse du premier ministre François Legault jeudi dernier, je me sens comme dans un mauvais rêve. Ceux dans lesquels tu tentes de crier pour ta survie mais rien ne sort. D’heure en heure, tombent de nouvelles informations aussi restrictives les unes que les autres. Pour la santé de tous, le Québec en entier est maintenant fermé. Le mot d’ordre: isolement et distanciation sociale. Pour certains, ceci sera bien facile alors que pour d’autres, comme moi, ce sera extrêmement pénible. Non pas parce que je n’aime pas mes enfants mais plutôt parce que c’est contre-nature pour moi de rester à la maison.

Comme plusieurs, avant la restriction de fermer les bars et de réduire l’achalandage dans les restos, je suis sortie samedi soir à la micro boulangerie Sur la planche co pour y encourager nos amis. Nous étions 10 convives dans une petite pièce, lavions nos mains et prenions les précautions nécessaires. Ce matin, je l’ai regretté. J’aurais dû suivre davantage les recommandations et demeurer à la maison. Mea culpa. Maintenant que les directives sont tombées quant aux endroits publics, je serai en isolement à la maison jusqu’à indication contraire pour ma santé et celle des autres. Voilà qui est dit.

Cependant, rien n’excuse les méchancetés et l’intimidation qui se passent sur la toile. Je suis témoin de paroles blessantes que je ne cautionne pas. Traiter les gens “d’estis de caves” en se pensant au-dessus de tout, c’est inacceptable. Je pense qu’au moment où on se parle, les informations sont claires et la grande majorité des gens se plieront et feront le nécessaire pour la sécurité de tous. Nul besoin de tomber dans les propos haineux et la vulgarité. Traiteriez-vous votre tante de crisse de conne parce qu’elle est allée prendre un thé au café du coin? Je ne pense pas. Tout le monde fait son criss de possible en ce moment de crise. C’est rough pour différentes raisons. Certains perdent des contrats, d’autres sont inquiets pour la santé d’un proche alors que d’autres souffrent de dépression et cet isolement obligatoire ne fera qu’accentuer les symptômes. On oublie que nous sommes tous différents et que la façon dont tout le monde process cette crise peut différer d’une personne à l’autre.

Je ne suis déjà plus capable de voir tous ces memes de : ” nos grands-parents sont allés à la guerre etc..”. Généralement, ceux qui partagent ceci sont les premiers à crier : ” Ok boomer” haut et fort. Deux poids deux mesures hein! Si ça continue comme ça, nous allons créer l’apocalypse en s’envoyant chier comme ça gratuitement sur le web. C’est triste d’autant plus que ce confinement fera en sorte que les gens perdront encore plus de temps sur les réseaux sociaux que jamais. Nous sommes tous face à l’incertain et ce n’est que la première crise de plusieurs. Prenons un moment de recul pour nous assurer que tout le monde va bien autour de nous au lieu de s’entretuer virtuellement. Ça me blesse et me décourage. On dépense des millions en campagne contre l’intimation et la seconde qu’on tombe dans la marde, au diable le savoir-vivre et brûlons au bûcher les fautifs.

Pour ceux qui font de l’anxiété, je vous comprends. Je n’ai ni de solution magique ni de truc qui n’implique pas de cannabis. Je ne peux que vous envoyer une grosse dose d’amour et de support moral. Je vous mets également une petite vidéo de ma bonne amie Alexandra dans laquelle elle vous guidera à travers une séquence de yoga pour mieux gérer l’anxiété.

Soyez gentils guys, c’est gratuit et tout le monde s’en portera mieux

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