Y’a rien de honteux à habiter en banlieue

J’ai toujours habité à Laval et je me rappelle encore de l’époque où je rêvais d’un p’tit appart tendance sur le Plateau. En fait, je levais le nez sur la vie de banlieue, celle qui m’a bercée depuis ma tendre enfance, celle que mes parents avaient choisie pour y élever ma soeur et moi, celle que j’étais prête à délaisser pour le statut social que ce changement m’aurait apporté. Je voulais un loft (lol) en plein coeur de la grande ville, me promener en Vespa et me prendre un latté au café du coin. Ce fantasme n’aura été que passager et ma vie a pris un tout autre tournant.

Crédit: Unsplash/ScottWebb

Sans tomber dans les larmes et les émotions, j’ai changé d’écoles à quelques reprises et j’ai réalisé, en vieillissant, que je n’avais pas de sentiment d’appartenance. C’est après mes études post-collégiales que ça m’a frappé. J’avais beau désirer aller plus loin, c’est les deux pieds bien ancrés dans ma tourne fraîchement installée que je me sentais chez nous. Cette appartenance que j’ai si longtemps cherchée me frappa de plein fouet. D’où l’importance de ” Ma banlieue “.

Ainsi, j’ai habité en appartement dans différents quartiers de Laval pour ensuite m’acheter une petite maison dans l’ouest de la ville. Le bonheur est à son comble. Je suis tellement bien ici que j’en ai créé un blogue qui se transforme peu à peu en belle et grande communauté. Je jongle parfois avec l’auto-dérision car je suis le cliché de la mère de banlieue. J’ai un Tempo, une caravan, deux enfants, un chien et une carte Costco. Je m’assume pleinement. Je ne cherche jamais de stationnement, je suis à mi-chemin entre les Laurentides et Montréal et j’ai de bons arbres matures qui me permettent de me donner l’impression d’être seule au monde.

Certes, l’accessibilité à la propriété est de plus en plus difficile partout en ce moment, mais disons que la banlieue demeure un choix relativement plus réaliste qu’un logement dans’ grand’ ville. Tout le monde y trouve son compte et c’est sans aucun doute le lieu idéal pour y élever ses enfants. Il ne reste plus qu’à avoir le droit d’avoir des poules pondeuses pour que Laval soit parfaite. C’est d’ailleurs mon nouveau cheval de bataille.

Bref, tout pour dire que la banlieue is the place to be et c’est pas juste moi qui le dit!

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