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Si, tout comme moi, vous avez été envoûtés par la musique du chanteur Folk lors de sa performance d’hier à la bibliothèque Sylvain-Garneau, vous serez également bien heureux d’en apprendre un peu plus sur lui. Son air mystérieux et désinvolte, ses paroles touchantes et ses mélodies un brin tristes ne sont que quelques facettes du chanteur Lavallois, Mat Vezio. Je vous laisse le découvrir davantage alors qu’il répond à mes dix questions:
1.Vous êtes qui vous?
Un être humain qui se nomme Mat Vezio. Je suis auteur-compositeur-interprète et aussi drummer. Donc: musicien et auteur. Plus jeune je gardais les buts au soccer. Je ne me souviens de rien en bas de mes 5 ans. Pis dans une autre vie je devais être astronaute parce que je suis souvent dans la lune.
2. Comment avez-vous trouvé le nom de votre band?
À l’aide de mon certificat de naissance et celui de mes ancêtres.
3. Si vous pouviez partir en tournée avec un band, ce serait lequel?
Je prendrais un groupe Européen ou Américain pour faire ben ben ben de la route. Un groupe qui passe par le Japon ou Hawaii serait un atout majeur. Plus rationnellement, vite vite de même, je dirais que de tourner avec Land of Talk serait pas plate. Sinon un groupe que j’adore: Phosphorescent, Big Thief ou bien Father John Misty.
4. Êtes-vous plus du type Rockfest ou Maison Symphonique?
Maison Symphorock? Un show de classique avec tout le monde debout. Je me demande dans quelle salle de spectacle se présenterait Mozart aujourd’hui.
5. Quelle est LA chanson de votre répertoire qui représente le mieux votre formation?
La mort est une comédienne qui vous ignore, Ce jour là et Les files d’attentes. Ce sont des chansons qui laissent beaucoup de place aux harmonies vocales.
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6. Dites-nous quel a été le tout premier show de musique auquel vous avez assisté?
La première fois que j’ai acheté des billets pour un show je crois que c’était en 98 pour aller voir Blink 182 et c’est Lit qui faisait la première partie. On était une gang. Mon professeur (M.Papillon) de musique (classique) nous avait donné un lift après le cours d’harmonie de l’école jusqu’au parc Jean Talon. On s’était fait fouiller avant de rentrer. J’étais clean.
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7. Avez-vous un rituel d’avant show?
Angoisser et préparer ma retraite.
8. Predrink ou Postdrink?
Ceci est une question très très étrange. Je vais m’abstenir…de répondre.
9. Comment percevez-vous l’avenir de l’industrie musicale au Québec ? (deep hein)
La façon d’écouter de la musique change avec le temps. Tout le monde devrait s’adapter selon moi. Mais des fois je me demande ce que les gens veulent écouter dans le fond. Moi ce qui m’achale c’est qu’on est en train de décapiter l’éducation. On enlève les cours d’histoire, de philo, d’éducation physique, de musique… La culture c’est tout ça. Si on gère l’éducation comme une PME sur le bord de la faillite, ben avec les années ça fait une société molle pas de colonne qui construit des ponts cheap qui s’écroulent après 10 ans, des rues centenaires patchées au goudron noir, raciste et misogyne qui écoute de la musique de faux riches qui s’inventent des vies ou bien des tounes ultra racoleuses pour se remonter pis oublier à quel point on a peur de se souvenir. Tout ça dans un char remonté, les subwoofers dans le coffre avec une plaque d’immatriculation intitulée G1Q OQP.
10. Où pouvons-nous nous procurer votre musique?
Dans mes concerts. Dans les magasins de musique qui restent. Ou sinon chez mon merveilleux Label Simone Records. Ou bandcamp.