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« Une présumée victime d’un viol collectif avait beaucoup consommé ». Ah d’accord, c’est ce qui justifie son « présumé »viol? Déjà que le terme cité ici entre guillemets me fait sourciller, je ne peux pas croire que son agression lui soit remise dessus. Le victim shaming ça vous dit quelque chose? De ce que je comprends maintenant, une femme doit porter une culotte verrouillée à clé, un col-roulé et un vernis anti-viol surtout si elle compte boire de l’alcool.
Quand je parle de culture du viol, je vois des gens qui roulent leurs yeux en se disant que c’est encore une autre revendication exagérée des maudites féministes. Titre que je me fais souvent, mais fièrement donner. Une victime d’agression sexuelle qui se fait blâmer d’avoir trop bu, celle qui portait une mini-jupe ou qui n’avait pas barré sa porte ou encore celle qui n’avait qu’à dire « non », ce sont tous des exemples qui démontrent que la société cherche constamment à protéger l’agresseur et à banaliser leurs agressions en accusant la victime de l’avoir « cherché » ou « séduite ». Ces hommes sont plutôt dépeints comme charmeurs, sociables et maladroits alors que les femmes des salopes qui n’avaient qu’à fermer leurs jambes.
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On cherche à trouver des moyens pour que la femme se protège contre les agressions mais pourquoi ne pas enseigner aux hommes la notion du consentement? S’ils apprennent que leurs mains et leur pénis n’ont pas tous les droits, les femmes n’auraient plus la constante peur d’être violées. C’est simple non? Les journaux, les médias et les diffuseurs qui partagent de tels titres qui font la promotion de la culture du viol, devraient être sanctionnés en plus de donner des excuses publiques aux victimes. On se bat tous les jours pour une société égalitaire et sécuritaire pour tous, si les médias de masse ne sont pas de notre bord, on ne réussira jamais à atteindre cet idéal. Aujourd’hui, j’ai eu le cœur au bord des lèvres en lisant ce titre car j’ai pensé à la jeune fille de 15 ans, violée par plusieurs hommes, humiliée dans les journaux mais surtout brisée à tout jamais.