Meltdown

Avertissement: texte pas si drôle.

Ce matin, j’ai fondu en larme.

Je m’explique. Ma fille est née petite. Je le sais parce que j’étais là mais on dirait que les gens ont l’impression que je ne le vois pas et se sont donnés le mandat de me le rappeler. Bref, depuis qu’elle est née, je dois me battre avec ( façon de parler, n’appelez pas le DPJ) pour qu’elle puisse se nourrir. Dès ses premiers jours de vie, nous devions la réveiller pour qu’elle boive un peu et je ne parlerai même pas des maudines de céréales qui se retrouvaient plus sur mon plancher que dans son estomac.

Aujourd’hui, âgée de 2 ans et 1 mois, c’est la même galère. Je m’avoue vaincue, je suis à boutte. Je le dis haut et fort: J’T’À BOUTTE. Pourtant, la rumeur veut que partout ailleurs elle mange bien, elle dort bien, bref elle est parfaite!

Des fois j’irais me cacher dans le bois pour une couple de jours juste pour me slaquer un peu de lousse. Je me mets moi-même toute cette foutue pression. Je fais la bouffe parce que je veux que ma famille mange bien ; pas trop de sodium, pas trop de sucre, assez de calcium et le tout sans être redondante, en regardant Parents pressés qui font tripper des enfants avec du tofu. Scuse, chez nous ça ressemble pas trop à ça l’heure des repas encore moins si je mettais des lentilles partout. Bref, la pression, l’organisation, la préparation…. J’T’À BOUTTE. Gérer les soupers, les cadeaux de Noël, l’emballage, le calendrier, les rendez-vous, la famille, changer les lits, trouver les deux bas pareils, matcher les pyjamas, faire le mouche-bébé pis gérer les crises d’habillage. Ce matin j’ai craqué. J’ai pleuré devant ma fille et je me trouvais poche. Je suis allée la porter à la garderie et j’ai pleuré devant son éducatrice et ça m’a fait du bien. Elle m’a dit qu’elle aussi avait vécu ça avec son fils et ces mots ont été suffisants pour me déculpabiliser. Je n’étais plus seule.

Je trouvais ça important d’écrire ce billet parce que je sais que je ne suis pas seule à pleurer, à parfois être dépassée et à être fatiguée peu importe que tu ailles 1 ou 6 enfants.

Ce matin j’ai pleuré parce que ma fille je l’aime plus que tout et que je veux le meilleur pour elle mais j’ai aussi pleuré parce qu’à la base je suis Steph et qu’une Steph bin des fois ça pleure.

Steph

Laisser un commentaire

Powered by WordPress.com. par Anders Noren.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :