À 19 ans, j’ai été diagnostiquée de la Maladie de Crohn. Les années suivantes ont été assez intenses. J’ai dû abandonner tous mes plats préférés. J’ai dit au revoir au café, aux épices, aux fruits, aux légumes bref Adieu au fun. Je me nourrissais de pâtes avec de l’huile et un peu de sel question d’avoir un peu de goût tsé. Je passais ma vie sul bol, je ne sortais plus et ma vie goûtait maintenant le cartron ( ce n’est pas une faute de frappe, je dis vraiment cartron).
Je ne mangeais plus et je maigrissais à vue d’oeil et les gens me complimentaient constamment sur ma perte de poids en me disant: ” Hey, ça te va bien, t’as l’air en forme” et ce pendant que je mourrais à petit feu. Contradictoire hein! Je suis quand même parvenue à mettre au monde une belle fille en santé en plus de l’avoir nourrie au sein pendant 5 mois 1/2 jusqu’à ce que mon médecin m’oblige à arrêter pour ma survie.
J’ai toujours détesté mon corps. J’évitais toute circonstance où je devais me montrer en maillot. Depuis les dix dernières années, mon corps a subit d’énormes montagnes russes. Entre les rechutes et les remissions, la grossesse, l’allaitement et une chirurgie mon corps a été marqué par tous ces moments à la fois beaux et destructeurs. J’ai souvent pensé qu’il allait me lâché d’un moment à l’autre jusqu’à ce que je réussisse à remonter la pente tranquillement pas vite. Grâce à mes docs et à ma résilience je mange maintenant des souvlakis, des burritos et de la Frank’s red hot ( #Iputthatshitoneverything). J’ai repris mon poids et je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Je n’ai plus de stress, je mange ce que je veux, je sors où je veux et je me réjouis de tous les petits plaisirs de la vie tels que les fromages, les salades et les restos à déjeûner. Avant, je refusais de me montrer de peur de me faire juger, aujourd’hui je m’en contre-colisse (sorry mom) parce que je réalise que mon corps est un tank et que toutes les marques de guerre prouvent à quel point il est fort et indestructible malgré toutes ses cicatrices. Mon corps raconte une histoire, il suffit de prendre le temps de fermer les yeux et de l’écouter.
Sur ces belles paroles, m’en va aller me prendre un ti snack de fin de soirée
Steph
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